Maison d'Europe
et d'Orient

accueil

présentation
partenaires
liens
contact

théâtre de Syldavie
bibliothèque Christiane-Montécot
éditions l'Espace d'un instant
catalogue
traductions
manifestations
librairie

à paraître
vient de paraître
éditions
diffusion


Orchestre Titanic
de Hristo Boytchev (Sofia 1999)
Traduit du Bulgare par Iana-Maria Dontcheva

Préface de Marianne Clévy
avec le concours de la Maison Antoine Vitez
et de la
Maison d’Europe et d’Orient
ISBN : 2-915037-26-4 / 88 pages / 10 euros
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Artistes maudits, fonctionnaire déchu, etc. l'Orchestre Titanic réunit une poignée de laissés pour-compte, passablement alcooliques, qui se sont réfugiés dans une gare désaffectée. C'est donc en vain, mais avec ferveur, qu'ils attendent le train qui leur permettra peut-être de refaire surface. Jusqu'au jour où le flamboyant
Hari Houdini, illusionniste tout aussi alcoolisé, débarque sur le quai. Dans un feu d'artifice de tours de magie, il entraîne alors les cinq compères dans un voyage invraisemblable, fait d'espoir et d'imagination. Comme à son habitude, Hristo Boytchev nous propose une miniature sociale, riche en observation, chargée de tendresse, d'émotion, et surtout d'humour et de poésie.

Hristo Boytchev est né en 1950 en Bulgarie. D'abord ingénieur en mécanique, puis dramaturge autodidacte aux débuts fulgurants, on le retrouve même candidat satirique à l'élection présidentielle de 1996. Hristo Boytchev est aujourd'hui un auteur de renommée internationale, dont les pièces sont jouées sur quatre continents.



Puisse Dieu poser sur nous son regard - Rails, Le Vaste Monde Blanc
et Un bateau pour les poupées
de Milena Markovic (Belgrade 2000-2004)
Traduit du serbe par Mireille Robin
Préface de Jean-Marc Boëglin
avec le concours du Centre national du Livre
et de la Maison d'Europe et d'Orient.
ISBN : 2-915037-22-1/ 15 euros / 224 pages
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org


De factures assez différentes, les trois pièces de ce recueil de Milena Markovic donnent une idée de l'amplitude de son écriture : mélange de récit et de poésie, langue directe, crue et incisive...
L'action de Puisse Dieu poser sur nous son regard - Rails se déroule avant, pendant et après la guerre en ex-Yougoslavie. Les personnages principaux sont jeunes, presque des enfants, pris dans la logique de la violence d'une société en plein effondrement, où pourtant l'amour subsiste encore.
Inspiré d'un conte tsigane, Le Vaste Monde blanc s'adresse aussi au jeune public : il raconte une histoire d'amour, entre un roi désabusé et la fille d'un mendiant. Celle-ci, privée ni de beauté ni d'intelligence, aura tôt fait de le mettre à l'épreuve et de venir à bout de sa lassitude.
Le personnage féminin d'Un bateau pour les poupées s'appelle Alice, Blanche-Neige, Boucle d'or, Poucette, Princesse, etc. Elle est d'abord une femme qui aime la vie et souhaite qu'on l'aime, elle. Mais la vie dans les contes de fées est souvent cruelle, et les crapauds ne se transforment pas tous en Prince charmant quand on les embrasse.

Milena Markovic, scénariste, dramaturge et poète, est née en Serbie en 1974. Ancienne résidente du Royal Court Theatre de Londres, publiée en Allemagne dans Theatre Heute. Ses textes ont été montés notamment par Rahim Burhan et Slobodan Unkovski. En France, en 2006, des lectures ont eu lieu à la MC2 de Grenoble pour le festival Regards croisés, ainsi qu'au Festival d'Avignon.


La Voix de son maître, Everest my lord et Voilà la tête... Voilà le tronc... Voilà les ailes...
de Sevim Burak
Traduit du turc par Timour Muhidine
Préface de Lulu Menase
avec le concours du Centre national du Livre
de la Maison d'Europe et d'Orient.
et du Ministère de la Culture de Turquie – projet TEDA.
ISBN : 2-915037-27-2 / 15 euros / 272 pages
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org


L'œuvre de Sevim Burak occupe une place importante, quoique marginale, dans la littérature turque contemporaine. Peu d'auteurs ont su comme elle travailler la langue turque, en développer la richesse et les possibilités d'une façon aussi personnelle et inventive. Son écriture, souvent étrange, associe prose, poésie, dialogues, jeux phoniques et images. Elle y mêle réel et imaginaire, fantastique et quotidien, et on découvre un univers particulier, fait d'absurde, de tragique et de grotesque. Elle fait résonner une voix singulière, qui nous raconte les drames d'une conscience guettée par la folie, à la recherche de son identité et de son histoire.

Sevim Burak (1931-1983) est née à Istanbul, d'un père musulman et d'une mère juive, originaire des Balkans. Après une carrière de mannequin, elle publie ses premiers textes dans les années soixante, mais la majeure partie de ses publications se fera à titre posthume. Elle est également l'auteur de Ah ! mon Dieu, Jéhova ! adapté à la scène par Lulu Menase en 1989, sous le titre Palais brûlés.


La Parade, La Victoire et Le Ciel Rouge
de Loùla Anagnostàki
traduit du grec par Nikoforos Papandréou et Michel Volkovitch
préface de Brigitte Jaques-Wajeman.
avec le concours l'atelier Européen de la traduction, du Centre national du Livre ; de la Maison d'Europe et d'Orient et de l'Union des théâtres de l'Europe
ISBN 2-915037-25-6/ 136 pages/15 euros
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org.

Dans La Parade, deux jeunes gens, Àris et Zoé, vivent dans un appartement dont ils ne sortent jamais. Par la fenêtre de leur chambre, ils suivent une parade qui semble festive. Mais petit à petit, le spectacle devient inquiétant et se transforme finalement en tuerie. Les deux spectateurs comprennent qu'ils seront les prochaines victimes.
La Victoire se déroule dans une famille d'immigrants grecs. Trois générations de femmes, les unes rêvant de retour, les autres d'intégration. En alternance, les drames de l'exil et les terribles souvenirs de Grèce. La famille grecque primitive toujours vivante, avec son double visage :violence et protection mutuelle.
Dans Le Ciel rouge, une femme vieillissante, ancien professeur, communiste, qui s'est mise à boire, soliloque sur les illusions du passé et ses désillusions : la mort de son mari, l'effondrement des espoirs de la gauche, les chagrins que son fils emprisonné lui causent.

Loùla Anagnostàki est née à Thessalonique. Son œuvre est très liée au Théâtre d'Art de Karolos Koun, maître fondateur du théâtre grec contemporain. Contrainte à l'exil avec le putsch des colonels de 1967, elle est accueillie à Paris par Nikiforos Papandréou. Celui-ci là présente à Antoine Vitez, qui décide bientôt de mettre en scène La Parade à la Maison des Lettres. Ses pièces ont été créées à Athènes, au Théâtre national de Grèce, et ailleurs en Europe, notamment sur la BBC.

Voyage en Unmikistan
par un collectif d'auteurs kosovars (Prishtina 2003),
sous la direction de
Daniel Lemahieu,
version bilingue albanais-français,
traduction franco-albanaise d'
Irena Rambi,
préface de Dominique Dolmieu,
avec le concours du Bureau de liaison de la France à Prishtina, du Ministère de la Culture du Kosovo et de Multimedia, centre d'arts visuels à Prishtina (2004).
ISBN 2-915037-08-6 / 136 pages / 10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org.

Prizren - Kosovo, printemps 2003. Un groupe d'auteurs kosovars se réunit autour de Daniel Lemahieu pour un atelier d'écriture. Leurs textes sont le reflet de la société kosovare contemporaine : les blessures de la guerre, les errements des Occidentaux, les drames et les contradictions de la quête d'une identité, la lutte contre la violence et la corruption. Voyage en Unmikistan, autrement dit le Kosovo, sous administration de l'UNMIK.

Emmené par Daniel Lemahieu, auteur et ancien secrétaire général du Théâtre national de Chaillot avec Antoine Vitez, l'atelier a réuni Sabri Hamiti, l'un des principaux dramaturges kosovars, également chef de groupe au Parlement du Kosovo, Ilirjan Bezhani, l'auteur des Arnaqueurs, invité de l'Albanie voisine, Kujtim Paçaku, artiste de la communauté rrom de Prizren, et plusieurs auteurs de la nouvelle génération théâtrale à Prishtina, dont Doruntina Basha, emmenés par Jeton Neziraj, directeur du centre Multimedia.


Balkanisation générale,
compte-rendu des rencontres
(Paris 2002),
version bilingue anglais-français
traduit du français par
Robert Elsie,
préface d'
Anne-Marie Autissier.
ISBN 2-915037-14-0 / 104 pages / 7 euros
.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org.

Avec la participation de Mustapha Aouar, Anne-Marie Autissier, Ilirjan Bezhani, Igor Bojovic, Rajko Djuric, Dejan Dukovski, Régis Hebette, Marie-Isabelle Heck, Carmen Jolin, Dusan Jovanovic, Milos Lazin, Bernard Lory, Dragan Milinkovic, Jovan Nikolic, Thierry Pariente, Mirella Patureau, Nada Petkovska, Sulejman Rushiti, Marc Sémo, Slobodan Snajder, Téo Spychalski, Patrick Verschueren et Ubavka Zaric, médiation Dominique Dolmieu.

Paris, Lire en Fête 2002. A l'initiative de la Maison d'Europe et d'Orient, un grand nombre des principaux dramaturges balkaniques rencontrent les plus actifs des créateurs d'Ile-de-France, sous l'oeil aguerri de quelques observateurs, journalistes, universitaires ou agents des collectivités, pour une "Balkanisation générale". Après trois jours de lectures-marathon d'une vingtaine de textes de théâtre des Balkans par autant de compagnies franciliennes, vient le temps de la rencontre. Dans l'échange se révèlent la curiosité, la proximité, l'indépendance, les règlements de compte avec soi-même, les peurs, les guerres fratricides, les frontières dans les têtes. Tsiganisation, vulcanisation, mobilisation.


Le Septième Kafana
de Dumitru Crudu, Nicoleta Esinencu et Mihai Fusu (Chisinau 2001),
traduit du roumain par
Danny Aude Rossel,
préface de Chantal Lamarre,
avec le concours du Centre d'art Coliseum de Chisinau et du Centre national du Livre.
ISBN 2-915037-10-8 / 88 pages / 10 euros
.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org.

Elles voulaient sortir de la misère et désespéraient d'attendre des jours meilleurs. Toutes ont cru au travail et à la promesse de revenus décents en Europe occidentale. Elles ne savaient pas qu'elles seraient vendues. Les marchands d'esclaves leur confisquent leur passeport et le cauchemar commence dès les premières heures du voyage. Il s'agit en effet de les anéantir afin de briser toute velléité de rébellion en utilisant les armes les plus viles et les plus redoutables à l'endroit des femmes : viol, violences et sévices, chantage, épuisement. Le piège s'est refermé. Terrorisées, elles sont désormais les marchandises de bourreaux proxénètes sans scrupules ni états d'âme. Dépossédées de toute dignité humaine, elles sont envoyées en enfer. Le Septième Kafana est une tragédie contemporaine, construite à partir de témoignages et de récits recueillis auprès de femmes moldaves victimes de la prostitution forcée et des trafics d'êtres humains.

Dumitru Crudu, né en 1967, Nicoleta Esinencu, née en 1978, et Mihai Fusu, né en 1960, comptent pour beaucoup dans la nouvelle génération du théâtre moldave. Auteurs et metteurs en scène, ils ont reçu de nombreux prix, notamment d'Uniter, et leurs oeuvres sont diffusées en Allemagne, France, Italie, Roumanie, Suisse et Suède. Le Septième Kafana, créé en Moldavie, a notamment été représenté à la Biennale de Bonn, à Culture Commune, ainsi qu'à Alfortville dans le cadre de "Balkanisation générale" en 2002.


Popùliphonia
de Régis Hebette(Bagnolet 2001)
Préface de Nicolas Roméas
Ouvrage publié avec le concours du Centre national du Livre,
du théâtre de l'Echangeur - Compagnie Public Chéri
et de la Maison d'Europe et d'Orient.
ISBN 2-915037-20-5 / 56 pages / 8 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Popùliphonia est un archipoême phonique, le mariage d'amour du noble et du vulgaire, des interrogations, exposées, explosées. Du jeu de langue dans tous les sens, du jeu de bouches, de lèvres et de dents, du plaisir de nommer, de circonscrire un peu les choses en les nommant, d'appréhender le monde par la bouche, de fabriquer les paroles pour peupler la langue du chaos que nous sommes.

Régis Hebette est né en 1961 près de Lyon. Auteur, metteur en scène et acteur, il dirige également le théâtre l'Echangeur, qu'il a fondé avec la compagnie Public chéri dans une friche industrielle de la banlieue parisienne. Celui-ci s'affirme rapidement comme un lieu de création et de diffusion, ouvert aux esthétiques de son temps, et qui cherche à inscrire son action dans un environnement géographique immédiat, tout en s'ouvrant à des collaborations et des problématiques transnationales. Il y monté ses textes ou ceux d'Artaud, Maïakovski, Schwab, et dirige des ateliers avec des amateurs des quartiers d'Ile-de-France, de Palestine et de Bolivie.


Si c'était un spectacle,
Le Diable des Balkans
et Le Cirque Inferno
d'Almir Imsirevic (Sarajevo 1997-2001),
traduit du bosniaque par
Mireille Robin,
préface de
Sava Andjelkovic,
avec le concours du Centre national du Livre.
ISBN 2-915037-12-4 / 208 pages / 15 euros.

Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org.

Si c'était un spectacle est un jeu d'écriture en clin d'oeil à Raymond Queneau. Avec humour et dérision, l'événement disséqué prend forme : Sarajevo assiégée, un tramway qui descend la "Sniper alley", un tireur embusqué, un jeune homme qui meurt... A mi-chemin entre réalité et fiction, l'exercice de style implose et déborde du modèle.
En douze tableaux intitulés "hontes", Le Diable des Balkans nous plonge dans la vie du héros Jakob, inspirée du Slovène Vitomil Zupan, partisan puis écrivain. Du maquis jusqu'à la tombe de Tito, en passant par la prison et l'infirmerie, on le voit régler ses comptes avec les autorités yougoslaves et exprimer sa révolte contre l'édification communiste de la patrie.
Le Cirque Inferno, commande de l'Auberge de l'Europe, fait pour sa part référence à Shakespeare. La pièce, farcie de citations et d'autant de parodies, se déroule dans un climat burlesque : un clown, dans le public, interrompt à tout moment la représentation.

Almir Imsirevic est né en 1971 en Bosnie-Herzégovine. Auteur dramatique, scénariste, nouvelliste, auteur de critiques et d'essais sur le théâtre, il enseigne actuellement au conservatoire de Sarajevo. Ses textes ont reçu de nombreuses distinctions, dont le prix de la critique du MESS, et ont été présentés en Bosnie, en Slovénie, en Pologne, en Suisse, au festival Act'in de Luxembourg, au festival d'Avignon et à Paris lors de "Balkanisation générale".


haut

Compte à rebours
de Saviana Stanescu (Bucarest 2000),
traduit du roumain par
Mirella Patureau,
préface de
Marian Popescu,
avec le concours de la Maison Antoine-Vitez
(2002).
ISBN 2-9516638-9-7 / 48 pages /
8 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Impudique et imprévisible, provocatrice et sans morale, Zozo est surtout fragile et instable. Une "sans domicile fixe" qui hante les trains, avec une obsession pathologique de l'amour maternel, qui cache mal des frustrations et des blessures précoces. Aux yeux d'une société hostile et obtuse, Zozo est sans doute folle et définitivement marginale, mais cette position décentrée lui permet en réalité le seul regard humain possible dans un monde insensible et mesquin. Une écriture directe, rapide, sans fioritures.

Saviana Stanescu, écrivain et journaliste, est née en Roumanie en 1967. Régulièrement jouées et publiées en Roumanie, en Europe et aux États-Unis, ses pièces ont été primées par Uniter et la revue Norii, et mises en scène notamment par le Royal Court Theatre de Londres, et au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis dans le cadre du programme "Du monde entier".


Kosovo mon amour
de Jovan Nikolic et Ruzdija Russo Sejdovic (Cologne 1999),
version bilingue rromani-français,
traduit du rromani par
Marcel Courthiades,
avec le concours du Centre national du Livre (2004).
ISBN 2-915037-09-4 / 256 pages /
10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org.

Dans un café tenu par Yashar, Rrom de Prizren, se déroulent des événements du quotidien en période de conflit serbo-albanais, apportant de plus en plus de violence, de corruption, de haine absurde entre ennemis jurés, hier encore amis. La pièce illustre la souffrance morale des Yougoslaves écartelés entre nostalgie, compassion, haine(s), nationalisme(s), mensonges et manipulations. Si les personnages principaux sont rroms, symbolisant le peuple simple sans orientation nationaliste, les autres protagonistes apparaissent avec toutes leurs ambiguïtés. Mais les auteurs traitent d'une destruction intérieure, qui n'épargne personne, et ne font pas le procès de l'une ou l'autre des forces en présence. "Quand les taureaux se battent, c'est l'herbe qui souffre le plus."

Jovan Nikolic, né en 1955, et Ruzdija Russo Sejdovic, né en 1966, sont tous deux issus de la communauté rrom de Yougoslavie. Auteurs reconnus à travers l'Europe, ils ont participé à de nombreux projets, dont un film de Kusturica, et reçu de nombreux prix, notamment en Serbie, au Monténégro, mais aussi en Italie et en Allemagne, où ils sont exilés depuis quelques années. Kosovo mon amour a été créé en Allemagne en 2000 par le théâtre Phralipe, principal théâtre rrom des Balkans.


Hôtel Europa
de Goran Stefanovski (Canterbury 1999),
version bilingue anglais-français,
traduit de l'anglais par
Séverine Magois,
avec le concours du Centre national du Livre (2005).
ISBN 2-915037-16-7 / 192 pages / 11 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Un hôtel de fortune, quelque part en Europe de l’Ouest, qui accueille des réfugiés, des rescapés, des rêveurs, des égarés. De chambre en chambre, on circule entre personnages et événements hétéroclites, qui parlent de perdition, d’amour, de mobilité, d’émigration. Dans chaque séquence, un témoignage de ces mutations profondes qu’ont connues les pays d’Europe de l’Est au cours des dix dernières années. Hôtel Europa est le scénario d’une vaste entreprise théâtrale, un canevas pour une création collective et déambulatoire aux multiples facettes, qui juxtapose des propositions théâtrales et dramatiques variées.

Goran Stefanovski est né en 1952 en Macédoine. Auteur dramatique, universitaire, il vit et travaille depuis plusieurs années entre la Macédoine et la Grande-Bretagne. Il a écrit de nombreuses pièces et scénarios, abordant notamment les frictions entre identité personnelle, histoire et politique. Un bon nombre de ses œuvres sont des productions internationales, représentées à travers l’Europe, du BITEF de Belgrade jusqu’au Festival d’Avignon.


Quel est l'enfoiré qui a commencé le premier ?
de Dejan Dukovski (Skopje 1997),
traduit du macédonien par
Harita Wybrands,
avec le concours du Centre national du Livre (2004).

ISBN 2-915037-05-1 / 80 pages / 10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Sens, Joie, Foi, Espérance, Amour, Honneur, Péché sont les titres des sept cercles qui composent l'enfer "post-moderne" de Dejan Dukovski : démystification généralisée de toutes les valeurs, éclatement de l'unité du sens et de toute totalisation, fragmentation schizophrénique de la réalité. Dans un espace et un temps concentrés à l'extrême, chacun de ces cercles est un lieu de perdition où le vieux monde se meurt dans une convulsion de joie. Des personnages fantomatiques, ultimes témoins d'une humanité désorientée, s'affrontent dans de faux dialogues à la mesure de l'incommunicabilité générale. La violence couve, attend son moment, explose à la fin de chaque séquence. Tout est consommé. Le monde est un cirque. Aimer c'est mourir ou tuer. Le clown tue la ballerine parce qu'il l'aime ou parce qu'il doit porter au-delà des mots son dire d'amour... Sang et sperme se mêlent inextricablement dans un même sanglot.

Dejan Dukovski est né en 1969 à Skopje, en Macédoine. Ancien élève de Goran Stefanovski, scénariste et auteur dramatique, il est aujourd'hui le jeune prodige du théâtre et du cinéma macédoniens, connu surtout pour son scénario de Baril de Poudre. Ses textes sont traduits, joués et publiés sur quatre continents, où ils ont reçu de très nombreuses distinctions, et notamment en Allemagne, où il vit en résidence. En France, la première apparition de ce dramaturge s'est faite en 2001, à la Comédie de Saint-Etienne.


Les Arnaqueurs
d'Ilirjan Bezhani (Tirana 1996),
traduit de l'albanais par
Christiane Montécot,
avec le concours du Centre national du Livre et de la Maison Antoine-Vitez (2003).
ISBN 2-915037-01-9 / 96 pages / 10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Daku, haltérophile mal dégrossi, et Rando, poète presque pacifiste, sont aux prises avec leurs usuriers qui exigent le remboursement de leur dette, tandis qu'Aco, patron pétri d'un islam largement délayé, tremble à l'idée que sa femme Donika découvre que c'est la dot de leur fille qu'il a empruntée. Les trois comparses, ayant investi auprès de Rrako, tentent de récupérer leurs fonds. Rrako propose alors de vendre à une famille grecque l'enfant qu'attend sa femme Juli, qui consent au sacrifice et accepte la transaction. Mais du commissaire de police au fonctionnaire européen, les candidats à la paternité sont légions...
Cette comédie contemporaine a pour cadre l'Albanie, aux prises avec le capitalisme sauvage et les mille et un trafics auxquels se livre une population désemparée. Une surprenante vision des pyramides financières et du gigantesque krach qui ont plongé l'Albanie dans l'insurrection générale de 1997.

Ilirjan Bezhani est né en 1949 à Tirana, en Albanie. Dramaturge, acteur et metteur en scène au Théâtre national de Tirana, il a reçu de nombreux prix en Albanie, ainsi qu'au festival de Trieste. Il a participé à de nombreuses manifestations culturelles internationales, dont Balkanisation générale à Paris en 2002. Ses textes ont été présentés dans plus de quinze pays d'Europe, ainsi qu'à Paris et au Festival des Francophonies de Limoges.


haut

Divce ou Au matin, tout aura changé
d'Igor Bojovic (Podgorica 1994),
traduit du serbe par
Mireille Robin,
préface de
Dragan Milinkovic,
avec le concours du Centre national du Livre.
ISBN 2-915037-13-2 / 112 pages / 10 euros
.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org.

Serbie, 1993. Vasa, le père dune famille plutôt modeste de la banlieue de Belgrade, se laissant prendre par la propagande, devient un de ces "combattants du week-end" qui ont sévi en Bosnie. La violence extérieure gagne le sein de la famille : Vasa bat sa femme et se montre de plus en plus intransigeant envers sa fille de seize ans, surnommée Divce (petit géant). Celle-ci tombe enceinte et, avec l'aide de son petit ami Joca, qui ne rêve que de trafics et d'argent facile, elle finit par tuer son père et mettre au monde un enfant mort-né. Seule note d'espoir à la fin : Divce et Joca se rendent compte qu'ils s'aiment vraiment, ce qui ne semblait pas le cas tout au long de cette pièce, qui montre à merveille comment le déferlement de haine et de violence qui s'est abattu sur la Yougoslavie n'a épargné personne.

Igor Bojovic est né en 1969 au Monténégro. Auteur dramatique et scénariste, acteur et directeur du Théâtre de marionnettes de Belgrade, on l'a notamment retrouvé sur divers projets internationaux tels que "Balkanisation générale". Ses textes, qui ont reçu de nombreuses distinctions en ex-Yougoslavie, sont largement joués en Europe, notamment en ouverture du BITEF de Belgrade et au Royal Court de Londres.


La Dépouille du serpent
de Slobodan Snajder (Zagreb 1994),
traduit du croate par
Mireille Robin,
préface de
Milos Lazin,
avec le concours du Centre national du Livre et du Ministère de la Culture de la République de Croatie
(2002).
ISBN 2-9516638-6-2 / 128 pages /
10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

"Tous les liens que Slobodan Snajder a su, à travers son théâtre, tisser entre l'imaginaire et le vécu tragique, "entre les cieux, trop hauts pour l'homme, et la terre, trop dure pour y marcher", sont dangereux. C'est ce danger même qui inspire la poésie, qui crée le poète en nous. Ainsi, dans La Dépouille du serpent, Azra violée, Azra meurtrie, retrouve la parole dans l'imaginaire, le seul monde qu'il lui reste. C'est le tragique même qui s'adresse à nous. [...] Dans les pièces de Snajder, la poésie ne sert pas seulement de refuge. Elle peut nous offrir la sublimation du réel si elle reste en permanence tournée vers lui, essayant de le saisir, de le comprendre. La réalité est le préalable du songe."

Slobodan Snajder, auteur dramatique croate, est né en 1948 à Zagreb. Il a écrit plus de trente pièces, largement jouées en Europe, et publié une dizaine de livres. Exilé pendant la période Tudjman, il est depuis 2001 directeur du Théâtre de la Jeunesse de Zagreb.


Les Loups
de Moussa Akhmadov (Grozny 1993),
traduit du tchétchène par
Aboubakar Abaïev et Camille Sirota,
préface de
Mylène Sauloy,
avec le concours du Théâtre du Radeau, de l'association Marcho Doryila et du Centre national du Livre
(2002).
ISBN 2-9516638-7-0 / 96 pages /
10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Tchétchénie, hiver 1944. Sur ordre de Staline, l'Union soviétique organise la déportation de l'ensemble du peuple tchétchène vers l'Asie centrale et la Sibérie. La moitié n'en reviendra pas. Dans les montagnes du sud de la Tchétchénie, seuls quelques survivants hantent encore les ruines du pays, se terrant dans les forêts, parmi les loups. Moussa Akhmadov utilise ce sinistre épisode de l'histoire du Caucase du nord pour évoquer les nouvelles campagnes d'extermination entreprises par la Russie "démocratique", avec la bénédiction de l'Occident. Il y plonge dans l'infinie solitude de son peuple, voué aux gémonies d'un monde avide de nouveaux démons, inventeur et bâtisseur de terreur.

Moussa Akhmadov est né en 1956 en Kirghizie, en déportation. Poète et romancier, enseignant et journaliste, ses pièces ont été montées par les théâtres de Groznyj et de Nazran. Aujourd'hui réfugié dans une république voisine, il dirige le Centre Culturel Tchétchène de l'Exil. En 2002 il a participé à la manifestation "Tchétchénie : l'hiver au soleil", organisée par l'association Marcho Doryila à la Cartoucherie de Vincennes et au Théâtre national de la Colline à Paris.


La Roue de sainte Catherine
de Dzevad Karahasan (Sarajevo 1991),
traduit du bosniaque par
Mireille Robin,
avec le concours du Centre national du Livre (2005).
ISBN 2-915037-18-3 / 152 pages / 10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Sarajevo, 1609. Une période importante aux yeux de Dzevad Karahasan, car elle voit l’établissement en Bosnie, face à la monarchie absolue qui est de mise un peu partout ailleurs en Europe, d’un ordre social et d’une culture spécifiques, fondés sur la multiethnicité. On parle et on écrit alors à Sarajevo une multitude de langues, et toutes les religions du Livre y sont déjà présentes. En cette année 1609, un moine franciscain de Bosnie décide de monter, pour l’édification du peuple, une pièce de théâtre, un "miracle" intitulé La Roue de sainte Catherine. Cependant, il convient d’obtenir l’accord des autorités ottomanes. La question est posée au cadi, puis au mufti, et enfin au pacha, qui tranche. Il voit là en effet une excellente occasion de susciter des troubles, qui lui permettront d’asseoir son pouvoir : non seulement on peut, mais on doit jouer la pièce.

Dzevad Karahasan est né en 1953 en Bosnie-Herzégovine. Dramaturge, théoricien du théâtre, professeur de littérature, journaliste et enfin scribe municipal, il est surtout un écrivain confirmé. Ses œuvres ont reçu de nombreux prix en Europe, dont le prix international pour le dialogue interculturel, et deux d’entre elles ont déjà été publiées en français. Il vit actuellement entre Sarajevo et Graz, en Autriche.

Cette chose-là suivi de L'Homme souterrain
de Hristo Boytchev(Pelski Trembesh 1981, Sofia 1987)
Traduit du bulgare par : Iana-Maria Dontcheva
Préface : Katia Dimitrova
Ouvrage traduit et publié avec le concours de l'association Balkans-Transit,
du Centre national du Livre, de la Maison Antoine-Vitez et de
la Maison d'Europe et d'Orient
ISBN 2-915037-24-8 / 136 pages / 12 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Dinko, responsable d'un passage à niveau, entend un bruit bizarre dans son grenier. La nuit, Cette Chose-là l'empêche de dormir, le jour de travailler. Mais quand il monte voir, il ne trouve rien ni personne. Ses amis et sa femme, employés eux aussi des Chemins de fer, restent circonspects. Mais malgré leur réserve, solidarité de cheminot oblige, ils feront tout pour aider leur collègue à capturer la mystérieuse créature qui se cache quelque part dans la maison.

Émergeant du tunnel qu'il vient de creuser, L'Homme souterrain fait irruption dans l'appartement d'un jeune couple endormi. Il dit venir d'un autre monde : depuis l'Empire romain, martyrs et persécutés en tout genre se sont organisés sous la terre, et ont fait fortune. Hannibal Tiberius Claudius, employé d'une organisation humanitaire, vient donc attribuer au couple la somme d'argent qui sera nécessaire à satisfaire leurs besoins...

Hristo Boytchev est né en 1950 en Bulgarie. Sa première pièce, Cette chose-là, remporte un succès aussi fulgurant qu'inattendu, si bien qu'il est élu dramaturge de l'année en 1989. En France, Le Colonel Oiseau est monté par Didier Bezace au Festival d'Avignon, en 1999. Hristo Boytchev est aujourd'hui un auteur de renommée internationale, dont les pièces sont jouées sur quatre continents.

Au seuil de la désolation
de Teki Dervishi (Prishtina 1985),
traduit de l'albanais par
Anne-Marie Autissier et Arben Bajraktaraj,
avec le concours du Centre national du Livre et de la Maison Antoine-Vitez.
ISBN 2-915037-15-9 / 320 pages / 15
euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Au seuil de la désolation embrasse neuf cents ans d’histoire à travers le parcours d’un personnage, le Joueur, errant parmi les morts comme parmi les vivants. Revisitant la légende de Constantin et de Doruntine, Teki Dervishi fait du Joueur un envoyé du royaume des morts, chargé de ramener à sa mère Doruntine, sa sœur éloignée d’elle par un lointain mariage. Victime de la peste, Constantin se lève de sa tombe pour accomplir la promesse faite à sa mère. Mais rien ne se passe comme prévu. Le Joueur traverse le monde et ses événements sans jamais y participer. Sa présence agit comme un révélateur des peurs et des haines des autres, et surtout de leurs mensonges, soigneusement et collectivement entretenus. Au seuil de la désolation est la pièce phare du théâtre kosovar contemporain.

Teki Dervishi est né en 1943 au Kosovo. Figure emblématique du théâtre albanais, ses débuts littéraires dans la Yougoslavie des années 1960 commencent par la prison. Journaliste, romancier, poète et dramaturge, ses œuvres sont jouées régulièrement en Europe. En France, ses textes ont déjà été présentés à Gare au Théâtre et à la Cité internationale universitaire de Paris. Teki Dervishi est depuis 2003 directeur du Théâtre national du Kosovo, à Prishtina.


Mais, maman, ils nous racontent au deuxième acte ce qui s'est passé au premier
de Matéi Visniec (Bucarest 1985),
traduit du roumain par l'auteur,
préface de
Jean-Claude Drouot,
avec le concours du Centre national du Livre.
ISBN 2-915037-11-6 / 128 pages / 10 euros
.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org.

Un trou. C'est l'histoire vraie d'un trou. Un vrai trou. Revigorante allégorie de la séquestration en tous genres, le trou de Matéi Visniec secoue les puces des régimes totalitaires, arrache le bâillon de la résignation. Oui ! Percer l'ABCES, percer de part en part la pomme terrestre, faire SON trou. Trou tunnel, en hauteur, de puisatier. Trou évasion, trou de vie, un TROU VIVANT. PAR ICI, LA SORTIE ! On devine l'étonnement, la satisfaction puis l'hilarité du public roumain, stupéfait et réjoui. La première pièce de Visniec fut un coup de tonnerre, un pied de nez magistral, une parade, une déferlante. Revue de clowns. Pièce-jeu de massacre, absurde et mystique. Contagieuse et jubilatoire, comme si le théâtre et ses acteurs avaient égaré son mode d'emploi. THEATRE-FARCE, pièce labyrinthe, pièce attentat, pharmacopée salutaire. Mais, maman, ils nous racontent au deuxième acte ce qui s'est passé au premier a été la première pièce de Matéi Visniec créée en Roumanie après la chute de la dictature.

Matéi Visniec est né en 1956 en Roumanie. Dramaturge face à la dictature, il dénonce dans ses pièces la machine totalitaire, puis choisit l'exil en France en 1987. Ses pièces sont aujourd'hui jouées sur quatre continents, du Piccolo Teatro de Milan au Théâtre Maxime-Gorky de Berlin, en passant par Avignon, Limoges, Paris, Téhéran et Hollywood. Une quinzaine de ses pièces ont été éditées en français, et notamment Petit Boulot pour vieux clown (1987), Du sexe de la femme comme champ de bataille dans la guerre en Bosnie (1996), et L'Histoire du communisme racontée aux malades mentaux (1998).

Le Spectateur condamné à mort
de Matéi Visniec(Bucarest 1984
Traduit du roumain par : Claire Jéquier et Matéi Visniec
Préface : Gilles Losseroy
Ouvrage traduit et publié avec le concours de la Maison d'Europe et d'Orient.
ISBN 2-915037-21-3/ 104 pages / 10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org.

" Mesdames et messieurs, il y a un criminel parmi nous! " annonce le procureur. L'accusation s'empare des planches et désigne, au hasard, un spectateur comme coupable. Coupable de quoi? Coupable de se taire, de ne pas réagir lorsque la justice dérape et délire. Mais peu à peu, de plus en plus seuls face à eux-mêmes, la cour et les témoins passent de l'accusation à l'autocritique : tout le monde est coupable lorsque la justice est une mascarade. Comédie noire mais endiablée, la pièce est un avertissement à tous ceux qui se croient à l'abri de la régression sociale. Elle figure parmi les premiers combats de Matéi Visniec, qui dénonce ici les parodies de justice, dont malheureusement aucune société n'a l'exclusivité.

Matéi Visniec est né en 1956 en Roumanie. Dramaturge face à la dictature, il dénonce dans ses pièces la machine totalitaire, puis choisit l'exil en France en 1987. Ses pièces sont aujourd'hui jouées sur quatre continents, du Piccolo Teatro de Milan au Théâtre Maxime-Gorky de Berlin, en passant par Avignon, Limoges, Paris, Téhéran et Hollywood. Une quinzaine de ses pièces ont été éditées en français, et notamment Petit Boulot pour vieux clown (1987), Du sexe de la femme comme champ de bataille dans la guerre en Bosnie (1996), et L'Histoire du communisme racontée aux malades mentaux (1998).


haut

Le Faust croate
de Slobodan Snajder (Zagreb 1982),
traduit du croate par
Mireille Robin,
avec le concours du Centre national du Livre et de la Maison Antoine-Vitez (2005).
ISBN 2-915037-17-5 / 208 pages / 11 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Croatie, 1942. Au Théâtre national de Zagreb, sous contrôle du régime oustacha, on décide de monter le Faust de Goethe, à des fins de propagande. La pièce est jouée pendant toute la guerre, avec une distribution de plus en plus mauvaise, la plupart des acteurs de la distribution initiale ayant rejoint les partisans dans le maquis. En 1982, puis en 1992, Slobodan Snajder utilise cet événement historique pour mettre à nu les mécanismes de la terreur fasciste et de la purification ethnique. Un chef-d’œuvre de l’humanisme classique sur une grande scène nationale par temps de "nuit et brouillard", sur fond de camps de concentration et de furie meurtrière : le paradoxe de cette représentation est l’enjeu véritable, le cœur de la dramaturgie de Snajder.

Slobodan Snajder, auteur dramatique, est né en 1948 à Zagreb, en Croatie. Il a écrit plus de trente pièces, largement jouées en Europe, et publié une dizaine de livres. Exilé pendant la période Tudjman, il a été jusqu’en 2004 directeur du Théâtre de la Jeunesse de Zagreb. Ancien résident de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon, il était récemment présent aux "Regards croisés" à Grenoble.


Ulyssindbad
de Xenia Kaloyeropoulou (Athènes 1981),
traduit du grec par
Michel Volkovitch,
préface de Yannis Kokkos,
avec le concours de Balkans-Transit et du Centre national du Livre (2004).
ISBN 2-915037-06-X / 96 pages /
10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org.

Ulyssindbad réalise brillamment le projet d'un théâtre du merveilleux à la fois léger et grave. Mélange des mythes, légendes et contes du monde entier, ce tourbillon d'action, de poésie et de musique est avant tout une célébration du théâtre dans son expression la plus essentielle, la plus directe, la plus magique.

Xenia Kaloyeropoulou, actrice, traductrice et metteur en scène, est née en 1936 à Athènes. Ulyssindbad est la première des six pièces qu'elle a écrites à ce jour, et qui lui ont valu d'être distinguée par l'Académie d'Athènes. Après le succès éclatant de la création en Grèce, la pièce a été montée en Angleterre, en Israël, en Roumanie, en Turquie, ainsi qu'au Théâtre des Treize-Vents à Montpellier.


Erigon
de Jordan Plevnes (Paris 1980),
traduit du macédonien par l'auteur
préface de
Jacques Lacarrière et Patrick Verschueren,
avec le concours du Centre national du Livre
(2002).
ISBN 2-9516638-8-9 / 80 pages /
10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

"Comment peut-on être ou ne pas être balkanique ? À cette question d'une évidente, quasi brûlante actualité, Jordan Plevnes répond par cette fable tragi-comique, cette farce si énorme qu'elles laissent loin derrière elles tous les thuriféraires de l'Absurde. [...] Rien n'est impossible en ces lieux où le vent de l'Histoire souffle toujours à contresens, où les métiers les plus enviés et les plus recherchés sont ceux de gardien de morgue et de maîtresse de mouroir. Au point que les charniers eux-mêmes finissent par devenir des lieux de jeux, d'enjeux macabres."

Jordan Plevnes, poète et auteur dramatique, est depuis 2001 ambassadeur de Macédoine à Paris. Érigon, prix de la meilleure pièce du Festival international de théâtre de Sarajevo en 1982, a été créé en France en 1991 sous le titre Mon Assassin très cher.


Le Trou du péché
de Yorgos Maniotis (Athènes 1979),
traduit du grec par
Michel Volkovitch,
préface de Roger des Prés,
avec le concours de Balkans-Transit et de la Maison Antoine-Vitez (2004).
ISBN 2-915037-07-8 / 136 pages /
10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org.

Athènes, la nuit. Le chantier où s'active une bande de travelos est pris d'assaut par les défenseurs de la vertu sous l'oeil obscène des caméras de télévision. Le Trou du péché, farce et cauchemar, délirant, explosif, provocateur, est en même temps la critique d'une société intolérante, un cri de rage dont la véhémence demeure nécessaire, hélas, un quart de siècle après sa sortie. Yorgos Maniotis manie l'outrance et l'humour noir avec la délectation virtuose d'un petit-neveu d'Aristophane ou d'un cousin d'Almodovar première manière.

Yorgos Maniotis est né en 1951 à Athènes. Poète, romancier, dramaturge, il est l'un des auteurs majeurs du théâtre grec contemporain. Après une publication du Trou du péché dans le cahier de la Maison Antoine-Vitez "De l'Adriatique à la mer Noire" en 2001, d'autres extraits ont été présentés à la Cité internationale universitaire de Paris, au Théâtre des Deux Rives à Rouen, ainsi qu'aux rencontres "Une autre Grèce" organisées par Balkans-Transit à Caen en 2004.


La Libération de Skopje
de Dusan Jovanovic (Ljubljana 1977),
traduit du slovène par
Dusan Jovanovic et Mireille Robin,
préface de
Dragan Klaic,
avec le concours d'Adria airways et de la Fondation Trubar (2003).
ISBN 2-915037-02-7 / 152 pages / 10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Dans La Libération de Skopje, Dusan Jovanovic choisit de raconter l'oppression et la résistance de la population civile dans une grande ville occupée par les nazis. A travers le regard du jeune Zoran, âgé de six ans, on voit défiler une succession rapide de scènes fragmentaires, comme arrachées à une mémoire incertaine et brumeuse. Zoran idéalise son père qui a rejoint les rangs des partisans, mais lorsque sa famille célèbre la liberté, c'est une notion incompréhensible, trop abstraite pour lui.

Dusan Jovanovic, auteur dramatique slovène, est né en 1939 à Belgrade. Ancien directeur du Théâtre de la jeunesse de Ljubljana, il est aujourd'hui également metteur en scène, journaliste et professeur de théâtre. La Libération de Skopje, qui l'a fait connaître dans le monde entier, a été lue en 2001 au Théâtre ouvert à Paris.


Fièvre

d'Anton Pashku (Prishtina 1975),
traduit de l'albanais par
Eqrem Basha et Christiane Montécot,
a
vec le concours du Centre national du Livre et de la Maison Antoine-Vitez (2003).
ISBN 2-915037-00-0 / 56 pages /
10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

A lire Fièvre, d'Anton Pashku, on éprouve une sourde inquiétude, une crainte, une alarme. Un danger mal identifié, mais à coup sûr terrible, menace les trois personnages de ce drame que l'auteur a choisi de situer en avril 1939, mais qu'il est aisé de transposer en d'autres temps. Coincés par la tourmente dans un refuge en haute montagne, Lulu et Lulan cherchent vainement à comprendre ce qui les a menés là. Grièvement blessé, en proie à une forte fièvre, Lulash délire. Agir ou subir ? Dans certaines situations, il n'y a plus de bon choix, semble nous dire Anton Pashku, mort quelques années à peine avant le début d'une nouvelle tourmente.

Anton Pashku (1937-1995) est né à Grazhdanik, au Kosovo. Poète et romancier, journaliste et éditeur chez Rilindja, il est l'auteur dramatique kosovar le plus renommé. Régulièrement montée dans l'espace albanophone, Fièvre a également été présentée à Cherbourg, Londres, Paris, ainsi qu'au Festival d'Avignon.


haut

Les Taches sombres
de Minush Jero (Durrès 1968),
traduit de l'albanais par
Christiane Montécot,
préface de
Luan Rama,
avec le concours du Centre national du Livre (2002).
ISBN 2-9516638-5-4 / 144 pages / 9,30 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

"La pièce Les Taches sombres restera dans l'histoire du théâtre albanais comme une oeuvre significative et symbolique, qui dénonce la façon dont les régimes totalitaires en arrivent à tuer l'art, briser les artistes, asphyxier l'esprit moderne et novateur, et faire silence sur la vérité. La vie de cet auteur dans le goulag albanais en est un exemple édifiant. Encerclé de barbelés pointus et surveillé par les tours de guet des gardes en armes, face à ce coin de ciel livide, Minush Jero n'imaginait pas que sa création connaîtrait une seconde vie, qu'un jour elle serait exhumée de ce cimetière gigantesque édifié par la censure albanaise de jadis."


Ceci est un rêve,
Ferhad et Sirin
et Ivan Ivanovitch a-t-il existé ?
de
Nâzim Hikmet (Istanbul-Bursa-Moscou 1934-1955),
traduit du turc et du russe par Noémi Cingöz et Nicole Maupaix
,
préface de
Richard Soudée,
avec le concours du Centre national du Livre (2005).
ISBN 2-915037-19-1 / 328 pages / 15 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Ceci est un rêve est une surprenante opérette, dans laquelle l’auteur orchestre avec humour et fantaisie un vaudeville oriental, riche en impostures et quiproquos, intrigues amoureuses et situations burlesques. Les passagers d’une croisière, sous l’effet de quelques cigarettes très spéciales, sombrent dans un rêve tout aussi particulier...
Ferhad et Sirin, écrit en prison, est une histoire d’amour inspirée d’une légende populaire. On y retrouve l’intérêt de l’auteur pour les contes et les thèmes épiques. Ferhad, peintre décorateur, doit, pour retrouver sa bien-aimée, la princesse Sirin, percer une montagne pour amener l’eau jusqu’à la ville, où le peuple meurt de soif.
Ivan Ivanovitch a-t-il existé ? était jusqu’à présent la seule pièce de Nâzim Hikmet à avoir été publiée en français. L’auteur explore le réalisme socialiste, mais toujours avec le même regard critique, contre le culte de la personnalité et le régime stalinien.

Nâzim Hikmet, poète et auteur dramatique turc, est né à Salonique en 1902 et mort à Moscou en 1963. Communiste convaincu, amoureux de son pays, il passera sa vie entre l’Union soviétique, en compagnie de Maïakovski et de Meyerhold, et la Turquie, où il est persécuté et emprisonné. En France, son théâtre est encore inédit, mais Mehmet Ulusoy a porté sur les planches un grand nombre de ses poèmes, notamment Paysages humains au Théâtre de l’Odéon à Paris en 1986.


Leyli et Medjnun suivi de Köroghlu
d'Uzeir Hadjibeyov (Bakou 1908 et 1937),
traduit de l'azéri par
Shirin Melikoff,
avec le concours de l'Ambassade de France en Azerbaïdjan et du Centre national du Livre (2003).
ISBN 2-915037-04-3 / 112 pages / 10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org.

Leyli et Medjnun et Köroghlu, joyaux de la littérature et de la musique azerbaïdjanaises, sont inspirés des deux principaux thèmes de la tradition épique de la culture turco-orientale.
Leyli et Medjnun, créé en 1908 à Bakou, retrace l'histoire d'un amour tragique entre deux jeunes gens, sorte de Roméo et Juliette du monde oriental. C'est un "opéra sur le mode oriental" qui conserve de nombreux passages originaux du Leyli et Medjnun du poète du XVIe siècle Fuzûli, une synthèse de l'action dramatique, de la poésie classique et de la tradition musicale du mugham.
Köroghlu (Le Fils de l'aveugle), créé en 1937, est un opéra de style "veri-verdiste" sur le modèle occidental, inspiré d'une légende épique du XVIe siècle, le personnage de Köroghlu étant commun à tous les peuples turcophones, ainsi qu'à ceux du Caucase et d'Asie centrale. Köroghlu est un Robin des bois oriental, qui se rebelle contre les seigneurs féodaux tout-puissants et libère son peuple de leur joug. L'opéra intègre des poèmes originaux ainsi que des chants des ashug (aèdes).

Originaire de Shusha, centre culturel de l'Azerbaïdjan, Uzeir Hadjibeyov (1885-1948) est issu d'une lignée de musiciens et son enfance a été bercée par les refrains populaires des chanteurs de mugham. Auteur de la musique de l'hymne national, fondateur de l'école musicale azerbaïdjanaise, qui a rendu leur place aux instruments traditionnels, il est la figure de proue de la culture musicale en Azerbaïdjan.


L'Enchaîné
de Levon Shant (Lausanne 1918),
traduit de l'arménien par
Anaïd Donabédian et Alice Artignan,
avec le concours du Centre national du Livre (2003).
ISBN 2-915037-03-5 / 152 pages / 10 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

La ville fortifiée d'Ani, bien que souvent conquise, illustre le prestige et la gloire de l'Arménie médiévale. Au XIIe siècle, la ville "aux mille églises" se trouve sous domination musulmane, gouvernée par un prince arménien. Face à une pression fiscale grandissante, un soulèvement des notables et des artisans entraîne la chute de l'émir. Le prince gouverneur fait appel aux troupes du roi géorgien voisin pour écraser l'insurrection. L'Histoire n'est ici qu'un prétexte pour construire une problématique universelle, dans laquelle les sources historiques de diverses époques et les éléments mythiques se superposent pour faire surgir une dimension nouvelle. L'auteur ne choisit pas entre le bien et le mal, mais propose à chacun de "tuer d'abord le tyran qui règne au fond de lui-même". La figure ambiguë d'Artavazd incarne à la fois la révolte enchaînée, la force, promesse de cataclysme, et un idéal toujours différé.

Levon Shant (1869-1951) est né à Constantinople. Grande figure de la culture arménienne, il est l'auteur de nombreuses oeuvres littéraires et pédagogiques. Grand voyageur, on le retrouve dans les grandes capitales d'Europe et d'Orient du début du XXe siècle, Paris, Leipzig, Tiflis ou Alexandrie. Président de l'Assemblée nationale de l'Arménie nouvellement indépendante, il est arrêté par les soviétiques et s'évade vers l'Iran, où il publie L'Enchaîné en 1921, avant de s'installer au Liban.


Chez d'autres éditeurs

Petits / Petits en Europe orientale
20 pièces de 7 minutes à jouer sur 1 m², en version bilingue langue originale / français,
un projet de
Céline Barcq et Dominique Dolmieu d'après le principe de Mustapha Aouar,
présenté de Tbilissi à Vitry au printemps 2001,
préface de
Marie-Isabelle Heck,
éditions Gare au Théâtre (2001).

ISBN 1286-465-X / 244 pages / 7,50 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Textes de Lasha Bughadzé et Bassa Janikashvili (Tbilissi), Ali Ibraguimov et Rouslan Khakishev (Groznyj), Hamlet Chobanyan (Erevan), Tamaz Tchiladzé (Batumi), Yazan Aslihan Unlü (Izmit), Sulejman Rushiti (Skopje), Teki Dervishi (Prishtina), Ilirjan Bezhani (Tirana), Igor Bojovic (Belgrade), Giuliano Zannier (Trieste), Francis Aïqui (Ajaccio), Jean-Marc Culiersi, Gérard Lépinois, Jean-Gabriel Nordmann, Shain Sinaria et Matéï Visniec (Paris), et Marcel Hognon (Sur la route).

De l'Adriatique à la mer Noire
30 extraits d'écritures théâtrales contemporaines des Balkans,
réunis par
Marianne Clévy et Dominique Dolmieu,
préface de
Jacques Lacarrière,
Cahiers de la Maison Antoine-Vitez, éditions Climats (2001).
ISBN 2-84158-168-3 / 256 pages /
15,25 euros.
Commander : 01 40 24 00 55 / contact@sildav.org

Textes de Dusan Jovanovic et Matiaz Zupancic (Slovénie), Slobodan Snajder et Filip Sovagovic (Croatie), Almir Imsirevic et Djevad Karahasan (Bosnie), Biljana Srbljanovic, Dusan Kovacevic et Ljubomir Simovic (Serbie), Igor Bojovic (Monténégro), Jovan Nikolic, Ruzdija Russo Sejdovic, Rajko Djuric et Marcel Hognon (Rrom), Anton Pashku et Sabri Hamiti (Kosovo), Ilirjan Bezhani et Minush Jero (Albanie), Matéï Visniec, Saviana Stanescu et Vlad Zografi (Roumanie), Hristo Boytchev et Margarit Minkov (Bulgarie), Jordan Plevnes et Dejan Dukovski (Macédoine), Yorgos Maniotis, Iakovos Cambanellis et Andréas Staïkos (Grèce), Sevim Burak et Ferhan Sensoy (Turquie).